Osommet du Mont Ebaminala baptisé Mont Béatitudes

Un petit voyage en hauteur ce dimanche 28 août au sommet du Mont Béatitudes à Oyomabang – Yaoundé. C’était sous l’invitation de Kayela qui m’a sollicité pour être le guide de son groupe de randonneurs novices. Retour sur cette randonnée sur le Mont Ebaminala que les chrétiens ont baptisé Mont Béatitudes.

Six heures 45 minutes, c’est l’heure affichée sur ma montre lorsque j’arrive au Carrefour Camp Sonel Oyomabang. C’est le point de départ pour le Mont Béatitudes. Kayela et sa bande à onze vont me rejoindre quelques minutes après. Le top départ est donné après salutations d’usage, consigne de sécurité et étirement. La marche préliminaire annonce déjà les couleurs avec ses collines. Il faut descendre sur une pente, traverser sur le pont d’une rivière et remonter une autre pente. Nous sommes au quartier Afeme Nord au pied de Nkol Edoa ou bien Mont Ebaminala.

Du haut de ses 948 mètres le Mont Ebaminala est réparti en cinq paliers

« Ebaminala encore appelé Nkol Edoa, c’est-á-dire la colline d’Edoa, du nom d’un des premiers allogènes à s’installer dans le village. D’après un descendant direct d’Edoa, ce dernier aurait vécu au sommet de la colline et c’est là qu’il aurait trouvé la mort ; sa tombe y serait encore visible.»¹ C’est un énorme massif comportant à la fois d’importants affleurements rocheux et une grande forêt sommitale. Cette montagne 948 mètres d’altitude est répartie en cinq paliers. Au premier palier il y a les habitations et les champs ainsi que les arbres fruitiers. Aux deuxième et troisième paliers respectivement à 828 mètres et 854 mètres, l’affleurement rocheux de couleur noire. Le chemin est balisé par des plaques fixées dans le sol. Elles sont aux nombres de quatorze (14) toutes numérotées avec des dessins et des légendes. Il s’agit en fait des quatorze stations du chemin de croix des chrétiens catholiques. La douzième station est fixée près d’une grande statuette de la Vierge Marie, proche d’elle, la statuette de Saint Joseph et la quatorzième au pied d’une grande croix de Jésus-Christ. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les chrétiens ont baptisé cette colline Mont Béatitudes.

Il est important de préciser qu’au niveau de la statuette de la Vierge Marie il y a une bifurcation. Derrière celle-ci, un sentier qui mène vers le versant arrière du Mont Ebaminala. On en reparlera une prochaine fois. A la droite, la croix est visible, mais aussi le sentier vers le quatrième palier.

Pour accéder au quatrième palier à 880m d’altitude, il faut traverser une prairie d’herbes mis hautes et des champs de maïs et de manioc cultivés par des riverains. Plus on va vers le haut plus on ressent le courant d’air frais et pur. Au sommet de ce palier la forêt nous ouvre grande ses bras, hélas nous lui avons pas fait un câlin. J’ai suivi des voix sortir de cette espace aux grands arbres, probablement des chrétiens en pleine prière. A ce niveau il y a une grande ouverture vers la forêt et une piste vers le cinquième palier.

Le cinquième et dernier palier à 948 mètres d’altitude se caractérise par une forêt sommitale comportant de gros arbres. Il faut gravir avec une grande attention cette ultime pente qui est donne l’impression de donner vers le vide. En fait, au sommet, c’est un grand ravin du côté gauche et la forêt du côté droit.

Séances de shooting photo, casse-croute et partages d’expérience au sommet du Mont Béatitudes.

Une heure, dix minutes et dix-neuf secondes, c’est le temps chrono que nous avons mis du carrefour camp Sonel pour le sommet de la montagne. Après 2,70Km de marche, place à la détente, mais avant : étirement et séance de méditation. La brise d’aire frais est idéale pour redynamiser le corps et soulager l’esprit. A chacun sa posture pour profiter la douce mélodie du vent. Ensuite place au rafraîchissement avec un sandwich et un jus de fruits naturels. La phase de présentation a permis d’apprendre des différents profils présents. Notre chirurgienne dentiste Maïva, nous a donné des astuces pour une meilleure hygiène dentaire. J’ai appris sur le métier d’auditeur de justice avec Njoya Ousmanou. Le plus marquant c’est l’emphatique Gérard qui fait des randonnées pour challenger sa peur du vide. Et oui! La randonnée permet de se challenger.

Merci à Ludovic Baluro pour la recommandation. Il a cité le mont Béatitudes dans son article : La présence chrétienne dans les montagnes sous fond de guerre silencieuse.

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