Trois randonnées en deux jours, c’est l’objectif fixé pour ce weekend du 07 et 08 janvier 2023. Trois groupes, trois monts pour deux évènements. La première était censée être en matinée de ce samedi au Mont Minloa. Hélas je l’ai manqué. Finalement la première randonnée du weekend s’est faite en après-midi au Mont Mbankolo avec le Yaoundé Hash House Harriers
Mont Minloa samedi matin avec Randonnée Xtrem. En après-midi Mont Mbankolo avec Yaoundé Hash House Harriers. Et dimanche matin Mont Boya avec Randonnée Inspiration. C’est le programme que je me suis fixé pour ce weekend. J’ai passé toute la nuit à écouter des chansons d’amour au point où le réveil tardif m’a fait rater la première randonnée. Je me suis suffisamment reposé pour être d’appoint pour la seconde randonnée.
Yaoundé Hash House Harriers, bien plus qu’une simple randonnée
Point de départ, 14h au parking de l’hôtel Hilton. Civilités d’usage et enregistrement. Ensuite, embarcation à bord des véhicules des « hashers * » pour un co-voiturage jusqu’au carrefour ministre Febe. Une jonction entre le carrefour mbankolo et le parcours-Vita du Febe, menant au Febe village. C’est à ce petit carrefour que les hostilités commencent. Près de trente personnes réunies avec un objectif commun : se surpasser en affrontant les collines de la ville de Yaoundé.
Le Hash House Harriers est bien plus qu’une simple randonnée. C’est un jeu d’obstacles associant marche, course à pied, rigolade et dérision. Le principe est assez simple : deux personnes, « les traceurs », balisent le chemin à l’aide de confettis et les randonneurs, « hashers », doivent suivre les balises pour arriver jusqu’au sommet. Les participants sont répartis en deux groupes, les coureurs « walkers » et les marcheurs « runners ». Le parcours est jonché de plusieurs pistes entre les fausses et les vraies, les hashers doivent repérer le bon chemin à partir des balises « papers ». Lorsqu’on repère le bon chemin on doit crier « On-On ». À chaque randonnée le « Hash Master », maître de cérémonie, doit expliquer le principe aux nouveaux adhérents de la communauté.
En route pour le Mont Mbankolo au départ du Carrefour Ministre Febe village
Après les explications, les étirements et l’exécution de l’hymne de la communauté Hash House Harriers, le top départ de la randonnée est donnée. En préliminaire, balade dans le quartier poussiéreux marqué par d’imposantes bâtisses ; et des espaces cultivables plus loin. La montée commence véritablement à un point d’eau où femmes et enfants font la lessive. On aurait dit une oasis un milieu du désert. C’est en réalité un mini lac qui se bat pour résister à la chaleur ardente et rude de décembre. Oups ! Janvier ! Bref la saison sèche. C’est important de préciser que ce soleil ne nous a pas épargnés. Plus nous avançons vers le sommet plus la pente devient raide. L’angle d’inclinaisons s’intensifie au fur et à mesure. Le paysage est entièrement marqué par les champs avec plusieurs cultures. Tiges de maïs par si, tiges de manioc par-là, légumes dans quelques sillons et des bananiers éparpillés un peu de partout. Le champ laisse progressivement place à la brousse avec ses haricots sauvages.
Petit selfie au départ 
En préliminaire, balade dans le quartier poussiéreux 
Ça monte ! 
Ça monte encore ! 
« Papers » la balise pour se repérer 
« Check » la balise pour se repérer
Le premier obstacle à franchir c’est une terre nue labourée et mis en jachère en attente de la saison de pluie pour la prochaine campagne agricole. Pourquoi est-ce un obstacle ? L’espace est oblique et très glissant. C’est pratiquement de l’escalade. Il faut bien prendre appui sur ses pieds, s’agripper à quelque semblant d’arbustes, chercher son équilibre et ne pas se laisser emporter par la terre glissante. Après cela on entame la forêt. En franchissant le premier obstacle je me suis fait une égratignure sur la main gauche.
Perdus dans la forêt, enfin presque !
Des champs à la forêt on avance toujours en suivant les « papers ». À la sortie du champ c’était vraiment un exercice ardu de trouver les « papers » indiquant le bon chemin. Heureusement que les autres sont là pour te rappeler quand tu manques le chemin. C’est un jeu d’équipe. Même si juste après l’équipe se disperse en plusieurs blocs chacun évoluant à son rythme. Je suis resté avec deux personnes une dame expatriée européenne et un monsieur dans sa première randonnée. Personnellement c’est ma troisième participation avec le Hash. À un niveau on a du mal à retrouver les « papers ». On était presque perdus. Tout simplement parce qu’on cherchait au mauvais endroit. Les personnes derrières nous on retrouver le chemin sans trop de difficulté. Le hash met en valeur le sens de l’observation et de l’orientation.
On évolue tout doucement vers la sortie de la forêt avec un autre obstacle. L’ultime d’ailleurs. Franchir un bloc de rochers avec une pente encore plus raide que la première. C’est juste moins de cinq mètres à franchir mais c’est assez olympique. Encore de l’escalade. Passer cette étape quelques mètres plus loin on aperçoit une antenne avec pleines de paraboles accrochés dessus. Ça y nous y sommes.
Au sommet du Mont Mbankolo l’une de sept collines emblématiques de Yaoundé
Nous sommes enfin arrivés au sommet du Mont Mbankolo après une heure et dix minutes de marche. Le mont MBANKOLO culmine à 1107 mètres d’altitudes et fais partie des sept collines emblématiques de la ville de Yaoundé. Plusieurs antennes paraboliques et deux bâtiments sont sur place bien encadré par des clôtures de part et d’autres. Les antennes à gauche. Les bâtiments à droite. Des agents résident dans ces bâtiments pour assurer la sécurité de ces installations de télécommunications. Bref ! Nous sommes au sommet ! C’est le moment de se désaltérer, de souffler après une marche aussi olympique. Chacun souffle à manière, couché, assis, debout à genoux. Ou encore séance d’étirements pour les uns et séance de musculation pour d’autres. Moi j’étais occupé à transférer des photos à une jolie demoiselle qui est net le style que j’aime. Dommage que je n’ai pas pris son numéro. Après le repos, photo de famille ! Et on peut entamer la descente.
La descente est très soft. Un chemin serpenté fait en ciment. C’est l’accès principal du Mont. Quelques mètres plus bas on abandonne la route cimentée pour entrer dans les champs, puis en forêt… pour ressortir tout près du point de départ. À chaque randonnée hash le chemin emprunté pour monter n’est jamais celui sur lequel on descend.
Le récap du parcours avec Relive
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